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Métier : Factrice de masques

18 avril 2017 Théâtre, Portrait / rencontre

Béatrice BOISSONNADE

La fabrication d’un masque demande du temps. Pour le cuir il faut créer une moulure en plâtre, sculpter une forme en bois, travailler le cuir pour le mouler en le laissant reposer sur la forme, puis couper, poncer, patiner la matière.

Maria Cristina Paiva est factrice de masques, un artisanat d’art qu’elle a appris auprès de Donato Sartori, un maître italien en la matière dont on a pu apercevoir les visages au Théâtre du Soleil ou encore au Piccolo Teatro di Milano.

Originaire du Brésil et après un dernier détour par la Catalogne, elle s’est installée près de Séverac-d’Aveyron, au sein de la compagnie Tabola Rassa.

Le masque c’est la possibilité pour l’acteur de créer un personnage, en puisant dans le masque mais aussi à partir de lui-même. L’acteur le porte avec un petit espace entre la forme et son propre visage, petit intervalle qu’on libère avec un morceau de mousse et qui permet une latence, un tiers-espace entre le personnage et celui qui le joue, l’espace de la création, l’âme même de ce QUI se joue.

Maria Cristina a répondu à une commande d’AVEYRON CULTURE pour la fabrication d’un masque d’Arlequin en cuir dans la tradition de la Commedia dell’arte et d’un masque neutre en papier dont le travail a été développé en France par Jacques Lecoq comme un outil dans sa démarche liée au corps poétique.

Pour vos lectures de printemps ou d’été, laissez-vous aller à la poésie, Le corps poétique http://www.actes-sud.fr/catalogue/essais-et-ecrits-sur-le-theatre/le-corps-poetique-ne

Et si vous voyagez, peut-être vos pas vous mèneront-ils à Padoue http://www.sartorimaskmuseum.it/