43ème Festival international de l’Abbaye de Sylvanès, musiques sacrées, musiques du monde
21 juillet 2020
Stéphanie PEZE - Pierre VIDEAU
Après cette longue période d’incertitude, de souffrance et d’attente où tout semblait se dérober et contraindre les programmateurs à une annulation, le 43ème Festival de l’Abbaye de Sylvanès (Aveyron-Occitanie) aura finalement bien lieu du 26 juillet au 30 août 2020.
Certes une édition amputée des deux-tiers de sa programmation initiale mais qui témoigne de la volonté d’engagement du Centre culturel de rencontre pour que vive l’univers de la culture, en solidarité avec tous les artistes et techniciens. Ce festival témoigne aussi de notre confiance envers ce lieu unique qu’est l’Abbaye de Sylvanès, de la pertinence de sa mission culturelle et artistique si essentielle en ces temps de crise.
Cette programmation revisitée, plus légère, mais non moins qualitative et originale, nous invite à réinventer un rendez-vous musical plus intimiste, mais toujours fidèle à la vocation singulière de notre abbaye. Celle de favoriser des espaces privilégiés de rencontre, de partage, de musique, d’amitié et d’émotions dans un dialogue ouvert des cultures, des spiritualités et des hommes.
Les chefs de chœur Michel Piquemal, Bernard Tétu et des solistes de renom seront au rendez-vous cet été pour des programmes de musique sacrée vocale avec notamment la Misatango de Palmeri. La programmation s’étendra aux grandes traditions musicales du monde entier, sacrées et populaires avec des voix de Corse (Aria é terra), de Bulgarie (Quatuor Balkanes), de Géorgie (Ensemble Marani), et d’Occitanie (Vox Bigerri), des musiques d’Irlande et d’Ecosse avec The Curious Bards. Le groupe franco-syrien Bab Assalam et le danseur Sylvain Julien rééinventeront la magie des derviches tourneurs dans une poésie circassienne. Les artistes de la Fenice, le chœur de chambre Êkhô, le duo violon piano de Thierry Huillet et Clara Cernat, celui de Lydia Mayo et Eric Laur, le compositeur Raphaël Lucas rythmeront aussi l’été à Sylvanès.
Dans son édito, le directeur Michel Wolkowitsky donne le ton de cette 43eme édition : « dans ce monde qui mute, savoir accueillir le temps qui vient, c’est y inscrire notre liberté créatrice et arracher nos vies à la fatalité, à la désespérance et aux déterminismes. Entrons en résistance pour que vivent et rayonnent de tels lieux comme l’abbaye, aux services de l’art, de la création et d’une culture inspirée et ouverte où chacun, à sa mesure, puisse y puiser un message d’humanité, d’espérance et de fraternité. »