A l’instar de Pierre Soulages, Jean-Henri Fabre fait partie de ces aveyronnais reconnus internationalement ; en particulier au pays du soleil levant…
Cette année, nous célébrons le bicentenaire de sa naissance, le 21 décembre 1823 à Saint-Léons, où il vécut jusqu’à ses 10 ans.
Ce fils de paysans modestes était omniscient : il fut tour à tour, enseignant, chercheur, scientifique, écrivain, aquarelliste et musicien…
Il était animé d’un esprit moderne (puisqu’il s’était engagé en faveur de la parité au sein de l’enseignement) et d’un sens de l’observation hors norme qui lui valut le qualificatif d’“observateur inimitable”, par Charles Darwin lui-même, dans son livre L’origine des espèces (sur la théorie de l’évolution). Il côtoya également Louis Pasteur, venu travailler sur la maladie des vers à soie.
Jean-Henri Fabre fut l’auteur des Souvenirs entomologiques, ouvrage imposant de 4 000 pages (relatant minutieusement la vie et les mœurs des insectes) et de nombreux livres destinés à l’enseignement.
Considéré comme le père de l’éthologie (science de l’observation des animaux vivants), il renouvela ainsi l’approche scientifique, qui plus est en favorisant sa divulgation auprès du plus grand nombre, au grand dam de ses pairs… Il obtint la reconnaissance en hauts lieux puisque le Président Raymond Poincarré lui rendit visite en 1913.
Au vu des nombreux évènements organisés à cette occasion par les milieux scientifiques comme artistiques, nul doute que les aveyronnais savent lui rendre hommage à sa juste valeur.