J’ai commencé à faire des mobiles il y a une vingtaine d’années avec l’envie de créer une calligraphie aérienne inspirée de l’écriture japonaise. De cette façon je pouvais rendre lisible mon univers poétique jusqu’alors écrit uniquement en espagnol.

Mon encre a été au départ faite de gousses d’arbres très légères dont je jouais avec la finesse, le mouvement subtil et les traits. Je continue toujours à travailler sur cette ligne.

Mais en parallèle j’ai commencé à intégrer d’autres matériaux naturels que je ramasse lors de mes promenades et voyages. C’est ainsi qu’une nouvelle voie s’était ouverte dans mon travail : celle de l’interprétation en mobile des paysages parcourus. Un exemple de cette thématique est le mobile présenté pour l’exposition collective au Musée de Millau « Traversées : regards croisés sur le Larzac » de 2022.


Mes mobiles jouent aussi avec les mots qui les entourent -titres, parfois de petits poèmes-. Tout est lié pour donner son sens au souffle poétique qui les habite.

Le mobile est la respiration du vide.