Par essence un artiste sans cause est paradoxal. Son attirance pour la « prise de tête » n'a d'égale que son goût pour la « pose de cerveau ». Il tient autant de l'individu créatif et original qu'on appelle un artiste, que de l'individu à côté de ses pompes, qui fait n'importe quoi et qu'on appelle aussi « un artiste ». Pourtant, refusant la politique « du cul entre deux chaises », il aime que ces 2 facettes de sa personnalité se rejoignent. Ainsi, cette tendance à mêler une chose et son contraire, à aller à l'encontre des idées communes, à stimuler ailleurs notre façon de penser reflète parfois de manière flagrante les problématiques de l'homme moderne. Par principe un artiste sans cause a « la fureur de créer ». Il n'a ni la prétention d'avoir quelque chose à inventer, ni l'humilité de n'avoir rien à fabriquer. « Il fait ». Pas assez rebelle pour refuser de se soumettre à la mécanique artistique, il est assez artiste pour tenter d'en déconstruire les rouages. Par soucis de transparence et d’une véritable équité scène-salle, un artiste sans cause demande autant d’autodérision à son public qu’il en a lui-même. En somme un artiste sans cause se moque autant de l'art qu'il l'aime. Mini-biographie Nicolas Ibañez et Thomas Soudan sont 2 comédiens de 32 ans mais avant tout 2 amis de longue date. Leur parcours artistique et professionnel, nous l'avons construit principalement au sein du Théâtre Molotof avec lequel ils ont travaillé en collectif pendant 10 ans. Au fil du temps leurs affinités humaines et artistiques les ont poussées à former le duo AWAC. Ils l'ont pensé comme une sorte de label, une marque de fabrique, un prisme. AWAC célèbre à la fois leur amitié et leur vision de la création. C'est l'endroit où leurs aspirations communes prennent forme sans complexe. Un univers assez singulier qu'ils vous invitent à découvrir.