livre
Auteurs : Lallias, Jean-Claude
Editeur : Scéren /
Date de parution : 2007
128 p. ; 27 x 21 cm ; photos couleurs ; 1CD
ISBN : 2-240-02626-2
Côte : 792.1 DIR
La tragédie classique, au-delà de son berceau naturel que fut le XVIIe siècle, a été considérée comme le miroir noble du pouvoir et de la grandeur du génie national. Avec le risque survenu du figement, de la célébration rituelle et prétendument fidèle à une tradition au demeurant tout à fait incertaine. Vint l'embaumement scolaire, qui pouvait la faire apparaître comme obligation mais sans vie. Engourdissement que sa perfection formelle et statique rendait définitivement archaïque, voire ridicule ou inaccessible - selon des préjugés tenaces - aux yeux des plus jeunes. Cette réédition du 2e numéro de « Théâtre aujourd'hui » convoque quelques mises en scènes récentes, celles de Patrice Chéreau et Christian Rist, Lucas Hemleb et Simon Abkarian, Brigitte Jaques-Wajeman et Jean-Louis Martinelli. Sont évoquées aussi celles qui marquèrent l'histoire de la mise en scène de la tragédie classique au long des années 70/80 : Klaus Michael Grüber, Yannis Kokkos, Jorge Lavelli, Jean-Marie Villégier. L'ouvrage prend appui sur les conceptions d'équipes théâtrales qui réinterrogent la présence du vers classique dans le théâtre de notre temps (François Regnault, Brigitte Jacques-Wajeman, Christian Rist et son Studio Classique). Il apporte des éléments pour dire l'alexandrin et considérer la représentation des tragédies classiques comme un problème théâtral particulièrement vivant et troublant. Trois aspects sont traités : - la place du vers alexandrin dans notre langue et dans le théâtre - les métamorphoses du costume de tragédie - le traitement contemporain de l'espace de la tragédie. Et pour que chacun réapprenne à rendre vivants les frémissements de cet héritage commun, des voix déjà lointaines et des exercices pour dire la tragédie classique figurent sur un CD audio, invitation à rendre écho pour écho, image pour image, en sachant que la tragédie n'existe et ne survit que par le souffle libre de ceux qui s'en emparent et la mettent en jeu.