Jean-Claude LEROUX

Aujourd'hui les chimpanzés regardent passer les MIG-3 comme hier les vaches regardaient passer les trains. L'universel Molière s’interprète en costumes sixties, le clergé perd ses soutanes, le pape ne se vêt plus d’or et de tiares diamantées. Tous les jours, l’ouragan du siècle, la voiture du siècle, le héro du siècle, le match du siècle, le record du siècle s’assemblent en un gigantesque puzzle que nos yeux peinent à décrypter, que nos neurones peinent à digérer. Dans nos cuisines-usines high tech d’indescriptibles hamburgers entartiner de Google, pixels, photoshop, et clinquants. Une couche de chaque, toutes aussi informelles, aussi incompatibles les unes que les autres. Avec ou sans sel ? Poivre ou ketchup ? Cru ou à point ? Plat du jour servit sur toile enduite de nos désirs, caprices, folies, et fantasmes. Un menu varié où l’aigre le dispute au doux, où le jaune se confronte au noir, où le trait s’accroche à la touche. Aucune règle, le conventionnel ici n’est pas maître des lieux. La recette est bannie, le choix des ingrédients est libre, le dosage abstrait et subtil. Quotidiennement devant nos écrans de contrôle, on s’autodéguste, s’autocongratule, s’autodéteste, s’autodéconne, s’autosatisfait, s’autonarcisse, s’autocensure, s’autodétruit, mais on ne s’autoportrait plus … cherchez l’erreur !

1943 - Fondé depuis 1943 à Saint Brieuc par des parents oublieux. Coule une enfance heureuse auprès de mères adoptives en banlieue parisienne. 1948 - Un oncle graveur, habile copiste d’œuvres classiques, l'initiera très tôt aux secrets des jeux picturaux. 1957 - Fort de cette éducation précoce, sous la tutelle d'un ancien artiste africaniste, il élargit son champ de connaissance et d'apprentissage. Expose ses premiers travaux en divers salons, dont à l'époque les notoires Salons d'Asnières et d'Automne à Paris. 1961 -Jean-Paul Crespelle, critique d'art au quotidien France-Soir, le prend sous son aile et le diffuse dans le milieu de l'école de Paris. 1962 - Obtient la Bourse de la Vocation, décernée annuellement par Marcel Bleustein à un jeune artiste. 1964 - Croise Jeanne Castel, galeriste mentor de Fautrier. Nombre d'expositions collectives en sa galerie rue du Cirque à Paris. 1969 -Par choix affectif et personnel, abandonne la pratique picturale durant 20 ans. 1990 - Retour à la peinture. Suit sept années de "remise en jambes" 1997 - Premières œuvres exposées. Enchaîne ensuite les manifestations personnelles et collectives. Expositions personnelles : galeries Ste Catherine Rodez, Art Actuel Paris, Vermayer Toulouse, Chantal Mélanson Annecy, Le Confort des Étranges Toulouse, Au-Delà des Apparences Annecy, Pont des Arts Marcillac, Le Garage Toulouse. Collectif ; Mexico, Tokyo, Salon Lyon ( grand prix de la revue AZART), Artenime Grenoble, Puls’Art Le Mans, MacParis Paris, Élan d’Art Montpellier, Viv’Art Albi,…